Durabilité naturelle et traitement du bois

Principaux procédés de traitement :

Le traitement consiste à améliorer la durabilité d’un bois pour le mettre en conformité avec ses conditions d’utilisation.

 

Il existe 3 types de traitement de préservation :

  • Traitement par aspersion (classes 1 et 2) chimique : label CTB B+
  • Traitement par trempage (classes 1, 2, 3a) chimique : label CTB B+
  • Traitement par injection d’une solution aqueuse en autoclave (classes 1, 2, 3, 4 & 5) chimique : label CTB B+

 

D’autres procédés de traitements existent sur le marché depuis une dizaine d’années :

  • Traitement à cœur par imprégnation axiale d’une solution aqueuse. Ce traitement permet d’imprégner des bois durs en conservant leurs caractéristiques mécaniques tout en améliorant leurs performances.
  • Traitement thermique en atmosphère contrôlée, procédé sans chimie ajoutée.
  • Traitement par oléothermie chimique qui consiste à imprégner en profondeur le bois d’un mélange d’huiles végétales et d’adjuvants naturels chauffé à basse température. 

A noter : les agréments techniques sont en cours pour ces typologies de traitement alternatifs, pour lesquelles il n’existe donc pour le moment pas de certifications autres que les garanties fabricant.

 

Quel traitement pour quelle essence ? 

A l’heure du développement de nombreuses démarches environnementales, la tentation de l’utilisateur et du maître d’œuvre est d’utiliser des bois naturellement durables en fonction de leurs conditions d’utilisation. Si cette démarche est parfaitement admise, notamment en Allemagne où l’on considère qu’un bois très sec (9 % d’humidité) peut s’utiliser sans traitement, en France la réglementation exige qu’un bois utilisé en structure reçoive un traitement insecticide et fongicide.

Tout est fonction de la classe de durabilité de l’essence concernée. 

 

Durabilité naturelle des bois

La durabilité naturelle du bois correspond à la résistance naturelle vis-à-vis des agents biologiques. On considère que l’aubier est non durable vis-à-vis des attaques biologiques.

Aubier : partie périphérique de l’arbre qui n’est pas durable une fois mise en œuvre dans la construction.

Duramen : partie centrale de l’arbre qui est soit durable, moyennement, peu ou non durable et qui est utilisée dans la construction, avec ou sans traitement. L’aubier et le duramen ne sont pas toujours différenciables selon les essences.

Classe d’emploi (NF EN 335-2)

Pour éviter que les consommateurs se tournent vers des bois incompatibles avec l’usage qui en sera fait dans la construction, il existe des classes d’emploi communes à l’ensemble du marché européen.

Celles-ci déterminent la sensibilité du bois aux agents biologiques (champignons, insectes xylophages, térébrants marins) selon sa situation dans la structure de l’ouvrage (intérieure, extérieure).

Les consommateurs peuvent donc savoir facilement si l’essence de bois qu’ils ont choisie exige ou non un traitement.

Le choix de l’essence est ensuite guidé par des tableaux indiquant la longévité escomptée de chaque essence pour une classe d’emploi donnée.

Imprégnabilité et durabilité conférée des bois

L’imprégnabilité est la facilité avec laquelle un bois peut être pénétré par un liquide comme un produit de préservation. Elle se définit en 4 classes (norme EN 350-2).

Pour plus d’informations sur le sujet de la durabilité :

  • Consultez le guide « Les Bois des Hauts-de-France« 
    • Tableaux de durabilité selon les agents biologiques et imprégnabilité pages 10 à 15.
    • Classes d’emploi par essence à partir de la page 21.